Ventes aux Enchères / Saisies Immobilières sur Paris et en France

Déroulement et suites des enchères, frais prévisibles, Maître Denis BRACKA répond à toutes vos questions sur les ventes aux enchères immobilières.
La saisie immobilière est une procédure particulièrement complexe et rigoureuse, régie par le Code des Procédures Civiles d’Exécution qui nécessite le recours à un avocat expérimenté dans cette matière.

CONDITIONS POUR ENCHÉRIR :

Le ministère d’avocat est obligatoire ; il faut prendre contact avec un avocat avant la vente car nous ne pouvons accepter de clients à l’audience.

DOCUMENTS A FOURNIR POUR ENCHERIR :

– pour les personnes physiques : pièces d’identité, copie du livret de famille ou acte de naissance

Si vous êtes célibataire: Photocopie de la carte d’identité

Si vous êtes marié: Photocopie de la première page du livret de famille (Si séparés de biens, préciser la date du contrat et le nom du notaire).

Si vous êtes pacsé : le PACS

– pour les personnes morales : k-bis de la société de moins de 3 mois, statuts à jour, pièce d’identité du représentant de la société (gérant, Président) , PV d’assemblée qui autorise de porter enchères,

– deux chèques de banque :

  • une somme représentant 10 % du montant de la mise à prix à l’ordre du Bâtonnier séquestre, sans que le montant de cette garantie puisse être inférieur à 3.000 €. Si vous n’emportez pas les enchères, le chèque de banque vous sera restitué. Si vous emportez les enchères, il sera encaissé à l’expiration du délai de surenchère (10 jours)
  • le montant des frais préalables + 10 % du montant de l’enchère maximum envisagée à l’ordre de la C.A.R.P.A. (Caisse de règlement pécuniaire des Avocats). Les frais préalables sont ceux exposés par l’avocat pour parvenir à la vente ; ils s’ajoutent au prix et sont en général calculés 8 jours avant la vente.

Cependant, une caution bancaire est également possible.

1°/ Cliquer ici pour avoir le modèle de caution bancaire (frais préalables + 10 % de l’enchère)

2°/ Cliquer ici pour avoir le modèle de caution bancaire (10 % de la mise à prix)

– un mandat écrit avec le montant maximal que vous souhaitez porter sachant que les frais de la vente sont à ajouter.

Téléchargez le pouvoir correspondant à votre situation :

Veuillez imprimer, remplir et nous renvoyer le document correspondant à l’adresse suivante : [email protected]

– une attestation sur l’honneur indiquant l’absence de condamnation à l’une des peines complémentaires mentionnées à l’article L 322-41-1 du Code de Procédure Civile d’Exécution

DEROULEMENT DES ENCHERES :

L’audience d’adjudication est une audience publique. Chaque avocat mandaté va porter les enchères, qui vont se succéder dans la limite de 90 secondes sous le contrôle du Juge de l’Exécution du Tribunal Judiciaire (article R311-2 CPCE) À chaque nouvelle enchère, le chronomètre est remis à zéro. Le juge constate le montant de la dernière enchère après les 90 secondes écoulées, laquelle emporte adjudication.

Le dernier enchérisseur est déclaré l’adjudicataire. Si aucune enchère n’a été portée, c’est le créancier qui est déclaré adjudicataire au montant de la mise à prix.

L’adjudicataire a alors deux mois pour payer le prix et les frais, sous réserve de l’absence de surenchère.

MODALITÉS DE PAIEMENT DU PRIX

Le délai de paiement du prix de vente

L’adjudicataire dispose d’un délai de 2 mois à compter de l’audience d’adjudication pour payer le prix, conformément aux dispositions de l’article R. 322-56 du code des procédures civiles d’exécution :

« Le versement au séquestre ou la consignation auprès de la Caisse des dépôts et consignations du prix auquel est tenu l’adjudicataire en application de l’article L. 322-12 est opéré dans un délai de deux mois à compter de la date d’adjudication définitive, à peine de réitération des enchères. Passé ce délai, le prix de vente est augmenté de plein droit des intérêts au taux légal jusqu’au versement complet du prix ou sa consignation. »

Plusieurs cas :

  • paiement dans les 2 mois sans intérêts
  • passé 2 mois, paiement du prix majoré de l’intérêt au taux légal
  • passé 4 mois, paiement du prix majoré intérêt au taux légal + 5 points

NB : Le cahier des conditions de vente détermine le délai dans lequel l’adjudicataire doit régler le prix.

A ce titre, en application de l’Arrêté du 29 décembre 2016 relatif à la fixation du taux de l’intérêt légal pour le premier semestre 2017, le taux de l’intérêt légal est fixé :

Pour le second semestre 2022, le taux de l’intérêt légal est fixé :
1° Pour les créances des personnes physiques n’agissant pas pour des besoins professionnels : à 3,15 % ;
2° Pour tous les autres cas : à 0,77 %.

Les chèques doivent être à l’ordre du Bâtonnier Séquestre pour les ventes sur adjudication et sur licitation, pour les ventes sur liquidation judiciaire, à l’ordre du mandataire liquidateur et pour celles des Domaines, à l’ordre du « comptable spécialisé des Domaines. »

A défaut de paiement du prix, le bien est remis en vente  les parties à la procédure de saisie immobilière notamment l’avocat poursuivant pourra engager une procédure de réitération des enchères.

Si cette procédure est engagée, alors l’adjudicataire défaillant encourt les sanctions suivantes :

  • Si le prix de la nouvelle vente forcée est inférieur à celui de la première, il peut être condamné au paiement de la différence. Par exemple s’il a acheté le bien 300 000 € et que la procédure de réitération aboutit à une nouvelle vente au prix de 200 000 €, il peut être condamné à payer la différence, soit 100 000 €.
  • Il devra supporter les frais taxés de la première vente aux enchères, c’est-à-dire tous les frais de procédure.
  • Il devra payer les intérêts de retard de la première jusqu’à la seconde vente.
  • Enfin, toutes les sommes déjà payées sont perdues, à savoir le chèque de banque de 10 % du montant de la mise à prix mais également ce qu’il a déjà été payé n’est pas restitué. Ainsi, si 80% du prix de vente a déjà été payé, l’adjudicataire perdra la totalité de cette somme.

Le défaut de paiement par l’adjudicataire est donc sanctionné de façon extrêmement sévère, d’où la nécessité de recourir à un avocat aguerri.

SURENCHÈRE : DÉLAI DE 10 JOURS APRÈS LA VENTE :

Dans un délai de 10 jours à compter de l’audience d’adjudication, toute personne intéressée peut former une déclaration de surenchère par l’intermédiaire d’un avocat.

En cas de surenchère, une nouvelle audience d’adjudication est organisée par l’avocat du surenchérisseur. C’est le surenchérisseur qui assumera l’avance des frais nécessaires pour cette nouvelle audience.

Le bien est donc remis aux enchères au montant du prix d’adjudication majoré d’au moins 10 %.

L’adjudicataire peut ou non porter enchères lors de la nouvelle vente.

Les frais liés à la surenchère sont avancés par le surenchérisseur, et sont  taxés par le Juge. L’audience d’adjudication sur surenchère se déroule dans les mêmes formes que la première audience. Toute personne intéressée peut porter enchères par avocat.

C’est donc l’acquéreur final qui assume l’ensemble des frais liés à la procédure de saisie immobilière.

Pour former surenchère, il convient de consigner par chèque de banque 10 % de la première enchère, outre les pièces liées à l’identité et à l’état civil de la personne (cf.ci-avant).

Par exemple pour une vente du jeudi, l  a surenchère peut avoir lieu jusqu’au lundi suivant en 8.

Récapitulatif de la consignation en cas de surenchère: 

En un chèque de banque :

    • les frais préalables de la première vente
    • une provision pour les frais de seconde vente
    • 10 % de la première enchère
    • 10 % de l’enchère maximum

FACULTÉ DE RÉUNION

En cas de vente en lots, le créancier poursuivant peut prévoir une faculté de réunion.

Dans ce cas, il est procédé à l’adjudication de chacun des lots, puis l’ensemble est remis en vente sur une mise à prix représentant la totalité des enchères.
Faute d’enchère sur la réunion, les adjudications sont validées.

Les impôts: L’Etat perçoit sur le prix un droit de mutation de 5,09 %.

POUVOIR

Téléchargez le pouvoir correspondant à votre situation :

Veuillez imprimer, remplir et nous renvoyer le document correspondant à l’adresse ci-dessous :
Maître Denis Clément BRACKA
61, rue d’Auteuil – 75016 Paris

Quels sont les avantages de recourir à un avocat pour ce type de transactions ?

En premier lieu, en tant que professionnel du droit pratiquant une activité contentieuse, l’avocat est habitué aux clauses litigieuses et aux problèmes d’interprétation que peuvent susciter des actes tels que les ventes ou les contrats de bail. Il est donc à même d’anticiper les difficultés d’application et d’exécution d’un acte, et ainsi d’éviter de générer un contentieux. Il va  rédiger un acte en bonne et due forme qui permettra au mandant d’éviter les pièges de certains contrats.

En cas de litige, l’avocat offre au mandant la garantie d’une assurance professionnelle responsabilité civile et d’une assurance professionnelle de non présentation de fonds à hauteur de 35 millions d’euros chacune, ce qui est bien plus important que ce que propose les agents immobiliers.

Enfin, l’article 2, alinéa 2, de la loi Hoguet dispose qu’un avocat n’a pas à remplir les conditions prévues pour l’agent immobilier pour faire de l’intermédiation immobilière « en considération du contrôle dont leur activité professionnelle fait l’objet ainsi que des garanties financières qu’ils offrent pour l’exercice de cette activité ».
Dans l’exercice du mandat de transaction immobilière, l’avocat est tenu de respecter les principes de déontologie inhérents à sa profession, à savoir l’indépendance, la loyauté, l’impartialité et l’objectivité, ce qui fait d’autant plus de garantie pour le client.

IL reste tout à fait possible de réaliser des transactions de particulier à particulier, c’est à dire que vous pouvez également vous occupez seul de la négociation de votre bien immobilier en vue de le vendre ou le louer. Mais le recours à un professionnel reste souvent nécessaire tellement ces opérations deviennent délicates à mener en toute sécurité.

Quels sont les honoraires et la durée du mandat ?

La signature d’un mandat est obligatoire. La rémunération doit être prévue dans le mandat. Lorsque le mandataire est un avocat, ce dernier fixe librement ses honoraires, à condition toutefois d’en indiquer le mode de calcul. Ces honoraires sont libres. A côté de l’honoraire pris pour la prestation juridique de conseil ou de rédacteur d’acte, l’avocat peut réclamer un honoraire équivalent à un pourcentage de la valeur du bien concerné.

La durée du mandat doit être limitée à une durée raisonnable tenant compte notamment des pratiques habituelles et usages locaux en matière de négociation et des particularités du bien à négocier.

ADRESSE
61, rue d’Auteuil – 75016 Paris
TELEPHONE
+33 1 42 24 06 65
HORAIRES
Lundi-Dimanche:
08h – 21h